Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
Les utilisateurs britanniques pourront désormais surfer 10 fois plus rapidement qu’avec la 4G.
Ils pourront par exemple télécharger un film ou toute une saison de série télévisée en quelques secondes ou bien jouer à un jeu vidéo partout où ils se trouvent à condition d'en avoir les moyens et d'habiter dans une ville pour accéder à cette technologie qui en est vraiment à ses débuts.
Un déploiement lent
Le réseau EE n’est pour l’instant disponible qu’à Londres et dans cinq autres villes, tandis que son concurrent Vodafone ouvre le sien dans sept villes ce mercredi.
Côté coûts, les opérateurs proposent des forfaits adaptés. Le plus abordable chez EE est un forfait fixé à 54 livres par mois (60 euros) alors que Vodafone offre, lui, la 5G au même prix que la 4G.
Malgré tout, les usagers devront s’équiper d’un nouveau portable compatible. Pour l’instant, cet investissement n'est que pour quelques privilégiés.
Même si la 5G reste officiellement disponible, son utilisation n'est pas la plus optimale. Les forfaits de base proposés n’incluent pour l’instant que 10 Go d’internet.
Cette enveloppe de données peut sembler faible comparée à la vitesse de connexion annoncée. Et pour pouvoir aller jusqu’à 120 Go, les consommateurs doivent débourser environ quelque 80 euros par mois.
Plusieurs grandes villes comme Londres, Birmingham, Manchester, Édimbourg ou Belfast sont équipées alors que le réseau n’est pour l’instant disponible que dans les zones à forte concentration de population, notamment les centres-villes, gares, les aéroports, les centres commerciaux.
Dans les autres zones, les abonnés vont devoir se contenter de la 4G ou bien la 3G, car la généralisation de la couverture ne devrait pas se faire avant 2022.
Une technologie accueillie dans l'indifférence
Pour la majorité des utilisateurs, la 5G est un rêve encore lointain, alors que même dans le centre de Londres, la 4G n'est souvent pas disponible. Sans parler du Pays de Galles rural ou de l'Écosse des Highlands. Les zones blanches sans couverture mobile restent très étendues à travers le royaume.
Une question demeure : celle de la participation du Chinois Huawei dans le déploiement de la 5G au Royaume-Uni. Face aux soupçons d’espionnage du fabricant pour le compte de la Chine, les opérateurs EE et Vodafone ont décidé d’exclure Huawei de leur liste de fournisseurs de mobiles.
Ils utilisent quand même certains de ses équipements dans leurs réseaux alors que le gouvernement britannique n’a toujours pas décidé s’il autoriserait ou non Huawei à participer au déploiement de la 5G.
C’est le prochain Premier ministre, soit Boris Johnson, soit Jeremy Hunt, qui devra prendre la décision finale cet été.