Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Après avoir défilé durant des semaines tous les vendredis pour la défense du climat, les participants des manifestations « Fridays for future » ont choisi de mobiliser leurs troupes à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, en donnant une dimension internationale à cette journée pour laquelle 20 000 jeunes de seize pays étaient attendus.
« Pourquoi étudier puisque nous n’avons pas d’avenir ! » ou encore « Grand-mère, c’est quoi un bonhomme de neige ? », pouvait-on lire sur les banderoles. Cette manifestation bon enfant s’est déroulée dans le calme. Ses participants veulent rejoindre ce 22 juin les 4000 militants du mouvement « Ende Gelände », « Terminus » ou « la fin de l’Histoire » en français.
« Camp climatique »
Réunis depuis le 19 juin dans un « camp climatique », ils veulent protester contre la mine de charbon à ciel ouvert de Garzweiler, dans l'ouest du pays, en l’occupant, ce qui suscite une vaste mobilisation de la police. Chaque année, des militants aguerris organisent de telles actions contre un site dénoncé en raison des émissions polluantes du charbon bon marché qui y est extrait : le lignite.
Cette année, les jeunes supporters de « Fridays for future » viennent donc se joindre à ce mouvement de protestation plus ancien. Leur mobilisation, plus forte en Allemagne qu’ailleurs, a fait de l’environnement le thème dominant du moment. Si la société RWE gère le site de Garzweiler, le gouvernement est aussi dans le collimateur des manifestants.
Certes, l’abandon du charbon a été décidé cette année. Mais les défenseurs de l’environnement jugent la date retenue - 2038 - trop tardive. Ils dénoncent aussi le manque d’engagement sur les dossiers environnementaux du gouvernement allemand.
► À (re)lire : La jeunesse allemande mobilisée pour le climat bouscule la génération au pouvoir