Royaume-Uni: trois ans après, le Brexit a eu raison de Theresa May

La démission de Theresa May devient effective ce vendredi 7 juin. La Première ministre britannique quitte le pouvoir sur un échec. Elle n'a pas trouvé la solution qui convienne au Parlement pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

Le Brexit porte décidément la poisse. Theresa May n’aura pas tenu trois ans à la tête du gouvernement après avoir succédé à David Cameron, qui avait organisé le référendum sur la sortie de l’Union européenne en 2016 pour calmer les « brexiters » au sein de son propre parti. Un pari perdu suivi d’une inévitable démission.

En 2016, les gagnants du référendum, Boris Johnson et Michael Gove se retirant de la course à la succession après leur victoire, c’est Theresa May, sa ministre de l’Intérieur qui lui succède.

Et des paris perdus, il y en aura beaucoup pour Theresa May. Tout le monde louait sa remarquable détermination avant de déplorer son obstination. En 2017, la cheffe du gouvernement, paralysée par les divisions au sein du Parti conservateur, organise des élections législatives. Un premier raté où elle perd sa majorité et devient otage du Parti démocratique unioniste d’Irlande du Nord.

Elle entame, affaiblie, les négociations avec les Européens. Les négociateurs qu'elle choisit parmi les partisans d'un Brexit dur démissionnent les uns après les autres.

Quand l’accord est enfin sur la table après vingt mois de rebondissements, elle n’obtiendra jamais l’assentiment d’un Parlement encore plus divisé que son parti. Le 24 mai, elle annonce sa démission, exprime ses regrets et ne peut retenir ses larmes.

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