Élections européennes: montée eurosceptique ou sursaut pro-européen?

Les 21 derniers pays européens restants votent ce dimanche pour les élections européennes. L’une des interrogations est de savoir si sera confirmé les sondages annonçant une poussée du vote populiste alors que les sondages de sortie des urnes semblent indiquer l'inverse.

Avec notre correspondant à Bruxelles,  Pierre Benazet

Depuis l’ouverture des premiers bureaux de vote jeudi matin à 7h30 aux Pays-Bas, suivis dans la matinée par le Royaume-Uni et cinq autres pays ces vendredi et samedi, 404 millions d’électeurs européens ont commencé à élire les 751 députés du parlement de Strasbourg.

Des sondages contradictoires

Selon les sondages, les députés élus lors de ces quatre jours de scrutin devraient amener une recomposition du parlement européen avec d’une part un repli des grandes familles politiques traditionnelles, conservateurs et socialistes et d’autre part une poussée annoncée du vote en faveur des partis populistes, eurosceptiques, voire carrément opposés à l’Union européenne.

Mais cette lame de fond annoncée ne paraît plus aussi évidente depuis les sondages de sortie des urnes jeudi soir aux Pays-Bas. Les électeurs néerlandais auraient en effet mis à la deuxième place les Libéraux du Premier ministre Mark Rutte et surtout à la première place les travaillistes emmenés par Frans Timmermans, qui est par ailleurs vice-président de la Commission européenne et tête de liste des socialistes européens pour la succession de Jean-Claude Juncker. Le plus contraire aux sondages est que les populistes de Forum voor demokratie n’arriveraient au mieux qu’en troisième position; ce parti qui plaide pour la sortie des Pays-Bas de l’Union européenne était pourtant donné favori.

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Le chaos causé au Royaume-Uni par le Brexit a peut-être échaudé les eurosceptiques néerlandais et les partis traditionnels des autres pays se prennent à espérer un effet similaire et un sursaut de l’électorat pro-européen.

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