Avec notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace
Ultime meeting du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), vendredi soir à Vienne. Acclamé, Norbert Hofer, le nouveau chef du parti, se hisse à la tribune et commence son discours en évoquant la vidéo au cœur du scandale.
Dans cette dernière, tournée en caméra cachée en 2017, le désormais ex-vice chancelier et ex-chef du parti, Heinz-Christian Strache, se fait piéger, croyant négocier notamment un soutien financier avec la pseudo-nièce d'un oligarque russe, en échange de marchés publics.
« Tout ceux qui pensent aujourd'hui qu’ils peuvent, avec cette vidéo, mettre la pression sur le FPÖ se trompent. Nous sommes une famille au FPÖ, et nous ne nous laisserons pas diviser », prévient M. Hofer, qui était parvenu au deuxième tour de la denrière présidentielle, en 2016.
Face à lui, quelques centaines de militants acquiescent. La plupart d’entre eux préfèrent pointer une faute individuelle, celle de leur ex-leader et vice-chancelier Heinz-Christian Strache, pour mieux dédouaner le parti.
Un œil sur l'ancien partenaire et grand rival du parti, l'ÖVP de Kurz
Dans le public du meeting, Gerhard Buchinger pointe ainsi « l'erreur d'un seul homme », « une situation très spécifique », qui « ne concerne en rien l'immense majorité des membres du parti ».
Un récent sondage montre que le FPÖ a perdu cinq points depuis ce scandale, mais qu’il reste en troisième position avec 18% des intentions de vote, derrière les conservateurs (ÖVP) et les sociaux-démocrates (SPÖ).
Encourageant, aux yeux de Johann Habeler : « Ce n'est certainement pas la fin du FPÖ. Ce parti représente ce que je pense, moi, mais aussi ce que pensent beaucoup d’Autrichiens. Je suis vraiment convaincu que le FPÖ ne va pas perdre de voix à cette élection. »
Tous scruteront surtout, ce dimanche, le score de l’ex-partenaire du FPÖ au sein du gouvernement, la formation conservatrice Parti populaire autrichien du jeune chancelier Sebastian Kurz, qui pourrait arriver en première position.