Deux nouveaux-nés, cinq enfants, et une femme dont les brûlures nécessitent des soins font partie des 65 personnes qui se trouvent à bord du Sea Watch 3. Elles ont été secourues il y a 48 heures dans une zone de sauvetage contrôlée par la Libye. Le navire de l'ONG allemande a ensuite fait route vers l'île de Lampedusa ; il a alors été stoppé à la limite des eaux territoriales italiennes par deux vedettes de la marine.
Depuis il fait du sur place en attendant qu'une solution soit trouvée. C'est donc un nouveau bras de fer européen qui commence. Le Sea Watch 3, qui bat pavillon néerlandais, a essuyé un refus de l'Italie mais aussi de Malte et de la Haye pour l'accueil des 65 migrants.
Le HCR dénonce « un traitement des sauvetages au cas par cas qui alimente le populisme », et appelle à l'ouverture des ports. L'interdiction d'entrer dans les eaux territoriales faite au Sea Watch 3 découle du nouveau décret de Matteo Salvini, qui élargit ses prérogatives.
Normalement c'est le ministère des Transports qui contrôle le trafic des eaux territoriales, mais Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur d'extrême droite, a aussitôt publié une directive interdisant au Sea Watch 3 de s'approcher des eaux territoriales italiennes, invoquant « une menace pour la sécurité intérieure ».
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