Espagne: les élus catalans font irruption aux Cortès

Les élections législatives anticipées, dimanche en Espagne, ont donné une courte majorité au parti socialiste de Pedro Sanchez, allié à Podemos. Les partis indépendantistes catalans ont gagné du terrain, obtenant 22 des 350 sièges de la chambre des députés et, c'est une première, le nouveau Congrès comptera 5 élus catalans qui ne pourront pas siéger immédiatement car ils sont en prison, quatre députés et un sénateur.

Ces cinq élus ne siègeront donc pas, en tout cas pas avant la fin de leur procès pour la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.

Il y a eu une autre première dimanche en Catalogne: un parti indépendantiste arrive en tête à des élections nationales, l'ERC (Esquerra Republicana de Catalunya) le parti d'Oriol Junqueras. Rappelons que celui-ci, ancien président de la région, est le principal accusé du procès intenté aux indépendantistes et que le parquet a requis une peine de 25 ans de prison contre lui.

Une victoire d'autant plus nette que les Catalans se sont rendus massivement aux urnes dimanche. La participation a gagné 11 points par rapport au dernières législatives de 2016. Avec 15 députés, soit 6 de plus qu'au dernières élections, ERC devance le parti socialiste catalan, le PSC, qui aura lui 12 élus. Mais les socialistes sont en hausse malgré tout, comme au niveau national, puisqu'ils passent de 7 à 12 élus catalans. Carles Puigdemont, le leader séparatiste qui s'est exilé en Belgique pour fuir la justice, et son parti Junts per Cat, obtiennent eux 7 députés.

Les indépendantistes restent minoritaires mais progressent

Et un rapport de force très clair se dessine au sein mouvement indépendantiste: les électeurs ont choisi la gauche républicaine de Catalogne d'Oriol Junqueras, plus modérée dans ses revendications que Carles Puigdemont et son parti.

Oriol Junqueras avait annoncé dès le début de la campagne qu'il se poserait en rempart contre la droite, et qu'il ne bloquerait pas l'investiture d'un Premier ministre socialiste. même si ce dernier ne reconnait pas le droit à l'autodétermination.

Pour le futur chef du gouvernement, Pedro Sanchez, la marge d'action pour régler la crise catalane sera peut être un plus large.

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