Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
La campagne est axée sur le thème favori du dirigeant hongrois : le péril migratoire. Dans un discours virulent, Viktor Orban a accusé le président sortant de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, d’avoir encouragé la venue d’immigrants illégaux en Europe. Il a également dénigré Manfred Weber, chef de file de la droite européenne qui a récemment suspendu le parti de Viktor Orban. L’homme fort de Budapest se pose en défenseur d’une « Europe chrétienne ».
Contre la politique européenne de l'Europe
« Cela fait 1 000 ans que les Hongrois protègent l’Europe, ils sont pour l’Union européenne. Mais ils en ont assez de Bruxelles, ils veulent un changement ! » s’est-il exclamé à une tribune ornée d’une douzaine de drapeaux rouges, blancs et verts. « Les millions de clandestins arrivés en Europe menacent la sécurité et l’identité chrétienne des Européens. Les Anglais s’en vont, et les migrants sont là. Voilà le bilan de Jean-Claude Juncker ! »
Ce sont les gouvernements qui devraient gérer la politique migratoire, pas l’Europe, martèle un Viktor Orban sûr de lui, et Bruxelles devrait arrêter de financer les ONG manipulées par George Soros. « Le 26 mai, nous allons montrer que ce ne sont pas les ONG de George Soros, ni les bureaucrates de Bruxelles qui auront le dernier mot, s’exclame-t-il encore. Ce sont les électeurs ! » Le parti de Viktor Orban est donné largement vainqueur aux élections européennes. Il faut dire que le système électoral est taillé pour avantager son parti.
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