Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Pas question de céder à l’injonction du président américain. Les autorités russes se disent dans leur bon droit, et justifient la présence de ces deux avions, et de ces quelques dizaines de militaires, par les accords de coopération passés avec Caracas. Ces experts seront là « aussi longtemps que nécessaire », précise même Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe.
« Quel est le problème ? Le droit est respecté, tout est fait de manière ouverte et transparente. Moi, cela m’étonne qu’on s’inquiète autant de nos experts au Venezuela, alors que depuis un mois nous attendons que Trump respecte sa promesse, et fasse sortir ses militaires de Syrie. Et l’Afghanistan ? Et l’Irak ? Alors que nous, de notre côté tout est légal », affirme Maria Zakharova.
Resté plutôt discret ces derniers jours sur la question, le Kremlin a, lui aussi, répondu à Donald Trump. « Les États-Unis sont présents en de nombreux points du globe et personne ne leur dit où ils peuvent se trouver ou non », a pointé le porte-parole de la présidence russe.
Pour Dmitri Peskov, Moscou ne s’ingère « aucunement » dans les affaires intérieures du Venezuela, contrairement aux États-Unis, accusés par la Russie de vouloir renverser Nicolas Maduro.