Les parlementaires britanniques sont hostiles au Brexit, et surtout à un Brexit dur, c’est-à-dire à une sortie sans accord, mais cette option ne peut être écartée, car il reste peu de temps.
Les députés britanniques doivent adopter cette semaine l’accord négocié avec l’Union européenne pour que le couperet ne tombe pas le 12 avril, nouvelle date butoir du Brexit. Theresa May envisage toujours de présenter l’accord devant le Parlement si elle arrive à bâtir une majorité de dernière minute.
Theresa May en sursis
Mais l’actuelle Première ministre est très fragilisée et, pour de nombreux observateurs, sa démission ne serait plus qu’une question d’heures. « Depuis qu’elle est à la tête de l’exécutif, je crois qu’elle a eu une vingtaine de démissions, ce qui est vraiment énorme, explique Sophie Heine, politologue et chercheuse associée à l'université d'Oxford. Elle est évidemment dans une situation de crise donc elle n’est pas vraiment suivie par son gouvernement, elle n’est pas suivie par son parti, et elle n’est pas suivie non plus par son pays, puisqu’il y a une crise de légitimité très forte ».
La Chambre des communes, qui décide désormais de l’ordre du jour, devrait mettre au vote ce mercredi 27 mars plusieurs propositions qui vont du simple accord de libre-échange à la sortie sans accord en passant par l’organisation d’un deuxième référendum ou encore l’annulation pure et simple du Brexit.
Le maintien dans l’union douanière avec un report sine die du Brexit est l’option pour laquelle le plus grand nombre de députés semblent pencher. Des élections européennes devraient alors être organisées fin mai au Royaume-Uni, un comble pour les partisans du Brexit.