Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
« Les différentes entreprises et communautés à travers le pays ne sont pas prêtes à faire face à une sortie brutale sans accord. Le choc sur l’économie se ferait sentir pendant plusieurs générations. » Le ton est grave et la supplique faite à deux voix : celle de Frances O’Grady, secrétaire générale de la confédération syndicale TUC, et celle de Carolyn Fairbairn, directrice générale de l’organisation patronale CBI.
Trouver un « Plan B »
Dans cette lettre très courte mais très directe, les deux représentantes sonnent l’alarme et souhaitent être reçues au plus vite par Theresa May. La CBI et le TUC exigent un « plan B » pour éviter de choisir entre l’accord rejeté par deux fois par les députés et un Brexit sans accord. Les deux organisations évoquent le besoin d’une « nouvelle approche » soit à travers la tenue de votes indicatifs au Parlement ou un autre mécanisme de compromis.
Syndicats et patronat soulignent que l’heure désormais doit être à l’union des forces pour trouver une solution et non pas à rejeter la faute sur les autres. Une allusion claire aux déclarations particulièrement virulentes la veille de Theresa May qui a rendu les députés responsables de l’impasse actuelle et qui depuis a été sévèrement critiquée d’avoir eu recours à un ton et une tactique incendiaires dans un climat volatile.