L’incertitude est tellement grande que deux ministres britanniques ont même émis l’hypothèse que Theresa May renonce à soumettre son accord de retrait au vote des députés.
Le texte ne sera présenté que si le gouvernement a la certitude qu’il recueillera un nombre suffisant de voix, affirme le ministre des Finances Philip Hammond.
Même tonalité du côté de son homologue chargé du Commerce international : pour Liam Fox, il « sera difficile de justifier d'organiser un vote si on est sûrs de le perdre ».
Car pour l’instant, le compte n’y est pas. Theresa May a besoin de convaincre 75 parlementaires supplémentaires pour l'emporter. Fidèle à elle-même, dans une tribune au Sunday Telegraph, elle a de nouveau prévenu que le Royaume-Uni pourrait se retrouver coincé sans pouvoir quitter l’UE pendant des mois, voire des années.
Une menace dont elle espère qu’elle finira par faire plier les députés du DUP nord-irlandais, son allié au Parlement, et les eurosceptiques purs et durs de son parti, pressés d’en finir avec l’Union européenne.
De son côté, Jeremy Corbyn trouve « ridicule » que le texte soit présenté une troisième fois aux députés. En cas de nouveau rejet, le chef du parti travailliste n’a pas renoncé à son idée de renverser le gouvernement.