Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
A 48 jours de la sortie officielle du Royaume-Uni de l’Union européenne, les préparatifs en cas de sortie sans accordnégocié se poursuivent dans la hâte et la précipitation.
Déjà critiqué en décembre dernier pour un partenariat douteux, le ministère des Transports britannique s’est vu obligé vendredi d’annuler en catastrophe un contrat de 15,3 millions d’euros passé avec la société britannique Seaborne qui devait créer des liaisons maritimes supplémentaires et ainsi limiter les perturbations dans les ports si aucun accord n’était trouvé entre le Royaume-Uni et l’UE avant le 29 mars prochain.
Mais Seaborne n’a jamais opéré de service maritime commercial et surtout ne possède aucun navire. Seaborne comptait sur une entreprise tierce, Arklow Shipping, basée en Irlande, qui devait fournir les bateaux et le soutien logistique. Mais Arklow Shipping s’est retiré soudainement de l’accord, forçant le gouvernement à se retirer, lui aussi, de ce partenariat.
Le ministre des Transports Chris Grayling a été largement critiqué pour son laxisme. Le parti travailliste réclame même sa démission, le décrivant comme « le pire secrétaire d'Etat de tous les temps ».