Avec notre correspondant à Stockholm, Frédéric Faux
Tous les week-ends, ou pendant la pause de midi, c’est devenu une habitude. Des dizaines, voire des centaines d’habitants de Stockholm descendent sur la glace pour admirer leur ville depuis le lac Malaren. En patin, en ski de fond, ou même en basket.
Mais pour faire ces balades en toute sécurité, il faut être équipé. Comme le rappelle Carl Crafoord, membre du Bureau de la sécurité sur glace.
« D’abord on a ces grands pics qui nous permettent d’évaluer l’épaisseur de la glace. Si je suis tombé à l’eau, je fais demi-tour vers l’endroit d’où je suis venu et je m’arrime avec ces crochets qui sont autour de mon cou. Mes amis peuvent alors me lancer une corde pour m’aider à remonter. »
Pour les Suédois, l’accès à la nature est un droit sacré et personne ne viendra vous interdire de marcher sur la glace, même si c’est dangereux. Comme le dit Carl Crafoord. « C’est la liberté. Dans la nature ici on n’a pas beaucoup de règles, et on veut que ça reste comme ça. »
Une liberté, cependant, qui peut aussi se payer très cher. « L’année dernière, treize personnes sont mortes sur la glace », précise-t-il. Et cet hiver, ce sont déjà deux promeneurs et un patineur, qui ont disparu.