En dépit de la pluie et du froid, les associations qui relaient la mobilisation pour le climat ont organisé des rassemblements dans plusieurs pays européens ce dimanche après-midi. En France, une centaine de marches et de rassemblements ont été organisés tout au long du week-end.
A Lyon, des milliers de personnes se sont donné la main pour encercler la presqu'île à l'hyper-centre de la ville pour crier l'urgence climatique et demander une meilleure qualité de l'air localement. Ils étaient 5 000 selon les organisateurs – le mouvement citoyen Alternatiba – et selon la police pour cette 4e marche depuis septembre. Moins que le 8 décembre où ils étaient entre 7 et 10 000 personnes selon les sources.
« Aux arbres, citoyens », « quand c'est fondu, c'est foutu », pouvait-on lire sur les pancartes brandies à Strasbourg. La capitale alsacienne où se sont rassemblées environ 1 850 personnes selon les organisateurs, 1 650 selon la police.
Plus au sud, à Marseille, plusieurs centaines de personnes ont participé à deux flashmobs, restant figées dans des positions diverses durant cinq minutes avant de chanter « nous, nous changerons ». Cela « représente l'immobilisme, le déni et la peur qui fige la société face à l'urgence climatique », a commenté un collectif.
A Montpellier, des pancartes se sont adressées au président la République, « Macron, trop d'émissions », tandis qu'à Nice, où se sont réunies 3 000 personnes selon les organisateurs, les participants ont pris part à un « village des alternatives ».
« Agora pour le climat » à Paris
A Paris, place de la République, une « agora pour le climat » s'est tenue, avec au programme des rencontres et des ateliers autour de plusieurs thèmes : « fin du monde / fin du mois » (en référence à la mobilisation des « gilets jaunes »), « le grand débat » (en référence aux rendez-vous proposés par le gouvernement pour désamorcer précisément la crise des « gilets jaunes ») , « désobéir pour le climat », « mobilisation étudiante » ou encore « changer sa ville ».
Après le succès des précédents rendez-vous organisés désormais mensuellement, il s’agit de maintenir la pression, expliquent les associations organisatrices comme Alternatiba, les Amis de la terre, Unis pour le climat ou encore ANV-Cop21. En ligne de mire : la grève mondiale pour le climat du 15 mars et la grande journée de mobilisation prévue le lendemain.
Des dizaines de milliers de manifestants à Bruxelles
Un mouvement relayé dans de nombreux pays comme la Belgique. Environ 70 000 personnes ont défilé à Bruxelles, selon le décompte de la police locale, deux jours après le succès d'un rassemblement similaire à l'initiative de la jeunesse belge.
Le cortège, familial, rassemblant tous les âges au son d'une fanfare, a traversé la ville depuis la gare du Nord jusqu'au Parlement européen. Les participants sont venus de tout le pays malgré une météo froide et pluvieuse. « Du changement chez les humains, pas du changement climatique », pouvait-on lire sur une pancarte. Ou encore : « Tous les films catastrophe commencent avec le gouvernement ignorant un scientifique », selon des images diffusées sur les réseaux sociaux et les médias belges.
Un cahier de revendications a été ouvert, pour tenter d'offrir des réponses au changement climatique dans tous les secteurs : bâtiment, industrie, déchets ou encore agriculture, a expliqué l'une des organisatrices, Marie Hayens, à la télévision publique RTBF juste avant le départ du cortège, ajoutant que « ce qui est important aussi, ce sont les possibilités de financement de toutes ces réformes que nous essayons de mettre en place avec nos représentants politiques ».
(avec AFP)