Avec notre envoyée spéciale à Starsbourg, Béatrice Leveillé
Michel Barnier a averti les eurodéputés : « Le risque d'un Brexit sans accord n'a jamais été aussi élevé ». Le négociateur en chef de l'Union européenne voudrait éviter un tel scénario, mais il appelle ses collègues européens à la lucidité, il faut intensifier nos efforts pour être préparés à cette éventualité. Guy Verhofstad, le président du groupe Alliance des démocrates et de slibéraux pour l'Europe, le monsieur Brexit du Parlement européen, a affirmé que le Parlement continuerait quoiqu’il arrive à défendre l’intérêt des citoyens européens et des citoyens britanniques qui vivent dans l’Union européenne.
Pour l’instant, les Européens renvoient la balle dans le camp britannique : le vote à la Chambre des communes est loin d’apporter un projet alternatif. C’est au gouvernement britannique de clarifier sa position, mais des questions plus précises vont se poser : est-ce qu’il faut donner un peu plus de temps aux Britanniques et pour quoi faire ?
Les élections européennes ont lieu le 23 mai. Si le délai prévu à l’article 50 du Traité de l'Union européenne est prolongé pour permettre l’organisation d’un nouveau référendum au Royaume-Uni, les Britanniques devront élire de nouveau leurs eurodéputés. Un comble pour les Brexiters !
■ Une sortie sans accord est-elle une hypothèse crédible ?