Avec notre envoyée spéciale à Bucarest, Joana Hostein
De la frustration. Voilà ce que ressentent les Roumains parce qu'ils ne peuvent toujours pas voyager librement, sans passeport et sans contrôle dans l'espace Schengen. Ce sont les mots du président roumain Klaus Iohannis. Et pourtant, rappelle-t-il, le pays est prêt depuis 2011.
Des pays s'opposent
Les conditions techniques sont remplies depuis cette date-là, mais plusieurs pays s'y opposent. Les Pays-Bas en tête. Les autorités néerlandaises doutent de la capacité de la Roumanie à assurer un réel contrôle aux frontières contre l'immigration illégale, contre les différents trafics.
Pour le président du Parlement européen, il est temps que ces pays revoient enfin leur position. « J’adresse un appel aux Etats membres qui bloquent cette adhésion et j’invite à modifier leur position. L’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarieà l’espace Schengen sera bénéfique pour la sécurité de tous les pays européens. Et j’espère qu’elle sera conclue sous votre présidence », a déclaré Antonio Tajani.
Entrée dans Schengen peu probable
Mais il paraît peu probable que la Roumanie rejoigne l'espace Schengen avant la fin de la présidence roumaine en juillet. Les dérives du pays en matière d'Etat de droit ne devraient guère encourager les pays récalcitrants à lever leur veto.