Avec notre correspondant à Madrid, Pedro Sanchez
En Espagne, la fête des rois mages correspond rituellement à la cérémonie des cadeaux demandés au Père Noël. Dans sa lettre au Père Noël, justement, un enfant a suggéré que son plus profond désir serait la mort du chef du gouvernement socialiste. Ce qui apparaît comme une plaisanterie d'un goût douteux a été posté sur le compte Twitter officiel du parti de droite, le Parti populaire, et aussitôt une pluie de reproches est tombée. Surtout du côté des socialistes au pouvoir.
La numéro deux du gouvernement a demandé au parquet de l'Etat de déposer une plainte contre le grand parti d'opposition. Et ce même si ce dernier a supprimé ce tweet et a présenté ses excuses.
Cet incident à travers les réseaux sociaux intervient dans un contexte politique explosif. Ces dernières semaines, les insultes et les procès d'intention se multiplient entre Pedro Sanchez et Pablo Casado, le chef du parti populaire, qui a musclé son discours et s'est rapproché de l'extreme-droite. Il sait que Pedro Sanchez, à la tête d'un exécutif très fragile, risque de devoir convoquer des élections pour le printemps prochain et, pour l'heure, les sondages donnent la droite favorite.