Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
La police est sceptique. Le porte-parole d’Amberg parle de quatre membres du parti d’extrême droite NPD venus en train depuis Nuremberg, qui ont fait un tour en ville avec des vestes rouges frappées du logo de leur mouvement avant de reprendre le prochain train. Sans oublier d’immortaliser la scène et de publier des photos sur Facebook.
Parler de « patrouilles » de milices d’extrême droiteparaît sans doute exagéré. Mais une fois de plus, cette information montre à quel point immigration et violences constituent un cocktail détonant en Allemagne.
Le week-end dernier, quatre jeunes originaires d’Afghanistan et d’Iran ont été arrêtés en état d’ébriété à Amberg après y avoir agressé une dizaine de passants dans la rue. Ils sont accusés de coups et blessures.
Déclarations politiques
Comme lors d’autres cas similaires, le travail de la police et de la justice est rapidement rattrapé par les déclarations politiques. A l’extrême droite, on dénonce les dangers causés par la migration avant, bien souvent, d’organiser des manifestations sur place.
Le ministre de l’Intérieur Horst Seehofer a condamné les agressions et annoncé des dispositions légales plus sévères pour pouvoir expulser plus rapidement des migrants délinquants. Des propositions immédiatement condamnées à gauche où l’on parle d’ « exploitation politique ».