Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
La Serbie et le Kosovo avaient envoyé en urgence leurs présidents respectifs à New York, signe de l’importance que les deux pays accordent à ce regain de tension.
Premier à prendre la parole, le Serbe a partagé son inquiétude de voir ces bruits de botte chez son voisin kosovar signifier un possible retour du conflit dans la région, en mettant en avant ce qu’il a qualifié d’ « actes de provocations » de Pristina.
Le Parlement kosovar a acté la semaine dernière la transformation de ses forces de sécurité, qui compte actuellement 2 500 membres, en véritable armée dotée de 5 000 militaires et 3 000 réservistes. Le président kosovar a fait valoir que la création de cette armée était irréversible et allait contribuer au contraire à la stabilité de la région.
Vingt ans après la guerre du Kosovo, les Européens du Conseil de sécurité sont conscients du caractère explosif de cette querelle. Ils ont appelé à une normalisation urgente des relations entre les deux pays, tout en reconnaissant le droit souverain des Kosovars à se doter d’une armée dans les 10 prochaines années.