Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Cette réforme de la zone euro aurait pu aller encore plus loin selon certains pays. Plusieurs des propositions les plus visibles sont en effet absentes, comme celle d’un ministre des Finances de la zone euro ou encore la création d’un « Fonds monétaire européen » sur le modèle du Fonds monétaire international.
De même, le budget de la zone euro ne sera finalement qu’un « instrument budgétaire » incorporé au budget général afin d'apaiser les inquiétudes des pays les plus réticents, comme les Pays-Bas.
Amélioration des outils depuis la crise de 2008
En revanche, d’autres estiment que la zone euro se voit nettement renforcée grâce à l’amélioration des outils mis en place depuis l’éclatement de la crise en 2008.
C’est en particulier le cas avec le « Fonds de résolution », alimenté par des contributions du secteur bancaire, pour éviter à recourir à l'argent public en cas de future faillite bancaire.
Une clause d’action collective
Ce « Fonds de résolution » pourra désormais faire appel au mécanisme européen de stabilisation pour renforcer ses fonds propres, qui doivent atteindre 55 milliards d’euros dans six ans. Avec une clause dite d’action collective, les effacements de dette pourront par ailleurs ne pas tenir compte des investisseurs privés.
Certains pays, comme l’Allemagne, estiment que la réforme va aussi loin que la situation actuelle le permettait mais d’autres États, dont la France, soulignent que l’UE a ouvert la voie à des renforcements supplémentaires.