Ce casse-tête tient en un chiffre : 320, c’est le nombre de voix que Theresa May doit obtenir pour faire passer le texte. Sauf qu’avant même les huit heures de débat prévues chaque jour pendant une semaine, 90 conservateurs ont clamé leur opposition.
C’est déjà non, aussi, et en bloc, pour son allié nord-irlandais, le petit parti unioniste DUP, et pour les europhiles du Parti libéral-démocrate, les députés écossais indépendantistes.
Alors la Première ministre britannique va sans doute chercher à convaincre des travaillistes. La consigne pour eux, c’est de rejeter le texte, mais il y aura bien des défections. Est-ce que ça sera suffisant ? C’est très loin d’être sûr.
Critiqué de toute part
Le « meilleur accord possible qui répond aux attentes du peuple britannique », c’est comme ça que la Première ministre a l’intention de le défendre devant le Parlement. « Cette œuvre d’art diplomatique », comme l’appelle Angela Merkel, est pourtant critiqué de toute part. Par ceux qui rêvent encore de faire marche arrière sur le Brexit, par ceux qui jugent l’accord proposé bien trop loin d’une rupture franche.
Reste à Theresa May la dramatisation : la Première ministre a déjà évoqué « un moment important » de l'histoire du Royaume-Uni.