Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Très timide à l'échelle espagnole, quasi inexistante jusqu'alors en Andalousie, voici que l'extrême droite fait une irruption impressionnante en passant de 0 à 12 sièges. Le parti Vox préconise une déportation des immigrés soupçonnés de délit, la construction d'un mur à Ceuta et Melilla ou encore l'interdiction de l'enseignement de l'islam.
Certes, l'extrême droite est la cinquième force, mais les deux partis libéraux, le Parti populaire et Ciudadanos, en plein essor aussi, devront faire alliance avec elle s'ils veulent obtenir la majorité absolue au Parlement andalou et donc gouverner.
Cela va être un véritable dilemme. Et c'est d'ailleurs désormais le grand argument de la leader socialiste Susana Diaz, qui appelle, à une alliance entre partis modérés pour tenir le parti Vox à distance.
Ce qui est certain, c'est que ce scrutin constitue une gifle historique pour les socialistes, qui avaient fait de l'Andalousie leur place forte pendant près de quatre décennies. Reste à savoir si, oui ou non, on assiste à un avant-goût des élections générales, qui auront certainement lieu l'an prochain.