Avec notre correspondante à Budapest, Florence La Bruyère
« On veut un pays libre, une université libre, scandent les manifestants. La CEU [Université d'Europe centrale] doit rester, c'est Orban qui doit partir ». Flora Kereszti, une étudiante hongroise de 27 ans, aux longs cheveux roux et au sourire enthousiaste, brandit fièrement sa pancarte. « J'ai écrit que Viktor Orban est un hypocrite parce qu'il a reçu une bourse scolaire de George Soros, explique-t-elle. Et maintenant, il détruit l'Université Soros ».
L'Université d'Europe centrale (CEU) compte 40 % d'étudiants hongrois et 60 % d'étrangers. Sa mission principale est de donner une formation de qualité aux jeunes des anciens pays communistes. Comme Katia, 22 ans, originaire de Russie et qui a étudié la sociologie à CEU. « L'université d'Europe centrale est très importante car elle enseigne les valeurs d'une société ouverte et libre, estime-t-elle. Je n'ai pas envie que la Hongrie devienne un pays comme la Russie. C'est pour cela que je manifeste »
Professeur d'études médiévales et byzantines, Istvan Perczel pense que l'Université d'Europe centrale survivra. Il s'inquiète d'avantage de l'attaque du gouvernement contre des universitaires hongrois qui sont mis sur liste noire.
« Il y a des listes noires contre des collègues. Les professeurs enseignants à la faculté de droit, qui s'occupent des droits humains, sont maintenant des ennemis », alerte-t-il.
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