Avec notre envoyé spécial à Halle, Pascal Thibaut
« Un Etat de droit ne doit pas perdre tout contrôle et ne plus savoir qui entre sur son territoire. » Dixit Friedrich Merz à propos, sans le dire, de l'arrivée massive de réfugiés en 2015 décidée par Angela Merkel.
Immigration, sécurité, identité, violences : à Halle, on a longtemps parlé de ces sujets. C'est une Allemagne qui a peur qui a souvent pris la parole hier soir pour interroger les trois candidats : « Que faire contre l'augmentation dramatique des violences criminelles ? Comment voulez-vous réduire l'abus massif du droit d'asile ? »
Une thématique que les conservateurs Friedrich Merz et l'outsider Jens Spahn mettent en avant. L'un en remettant la présence du droit d'asile dans la Constitution, l'autre en demandant un débat au congrès de décembre sur le pacte migratoire des Nations unies. La secrétaire générale du parti et dauphine d'Angela Merkel, Annegret Kramp-Karrenbauer, prend une ligne plus centriste.
Quant aux militants CDU à Halle, ils sont plutôt enclins à soutenir Friedrich Merz comme ce pompier et sa femme : « Après des années avec une femme au pouvoir d'une femme, un homme devrait avoir sa chance », dit-il, « si Annegret l'emporte, ça va continuer comme avec Angela », estime sa femme.
Quatre des huit conférences régionales restent à venir. Le congrès de la CDU désignera le nouveau président ou la nouvelle présidente du parti les 7 et 8 décembre.