De notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Alexeï Navalny se trouvait à l’aéroport de Domodedovo, à Moscou, où il devait s’envoler pour Francfort, en Allemagne, lorsque les gardes-frontières russes l’en ont empêché.
Un document d’interdiction de sortie du territoire a alors été remis à l’opposant, mais le document ne justifie pas cette décision. Selon plusieurs médias russes, l’interdiction de sortie du territoire serait motivée par une amende de 2 millions de roubles, réclamée à l’opposant dans l’une des nombreuses affaires judiciaires intentées contre lui.
Sur son compte Twitter, l’avocat d’Alexeï Navalny assure pourtant ne pas été informé de la décision, et dénonce une procédure forgée sur le moment et entachée d’irrégularités.
Quelle qu’en soit l’origine, cette interdiction de sortie du territoire est notifiée quelques jours avant une audience cruciale devant la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) à Strasbourg. jeudi 15, la Cour de Strasbourg doit en effet rendre son verdict sur les arrestations en série, dont l’opposant a fait l’objet.
Des arrestations injustifiées selon Alexeï Navalny qui dénonce un acharnement politique des autorités à son encontre. Sur son blog, l’opposant souligne que le verdict sera de toute façon prononcé, qu’il soit ou non présent mercredi à Strasbourg.