Avec notre correspondant à Varsovie, Damien Simonart
Cracovie, Gdansk et Szczecin sont les trois plus grandes villes où le suspense demeure. Dans chacune, le second tour oppose un candidat du parti Droit et justice au maire sortant. Et dans les trois cas, les sondages donnent le candidat du PiS perdant. Si cela se confirme, cela voudra dire que parmi les dix plus grandes villes de Pologne, aucun maire ne sera issu du parti qui gouverne le pays.
Le contraste est saisissant avec le résultat des élections régionales. Si le PiS n'a pas réussi à élargir son électorat en ville, il l'a fait de manière significative à la campagne au détriment du Parti paysan (PSL). Jusqu'à présent, le PiS ne gouvernait que dans une seule des 16 régions polonaises. Mais lors des dernières élections, il a obtenu la majorité absolue dans six parlements régionaux.
Le vote des Polonais met une nouvelle fois en évidence la fracture du pays entre l'Est qui vote majoritairement pour les conservateurs et l'Ouest pour les libéraux. Prochains rounds électoraux avec les Européennes en mai prochain avant les législatives à l'automne, et enfin la présidentielle au printemps 2020.