Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Des centaines de manifestants du parti Congrès national indien dévalent l'une des avenues de New Delhi et s'arrêtent devant le siège de la police fédérale.
Montés sur des camions, munis de hauts-parleurs, ils brandissent une réplique de l'avion de chasse Rafale, piloté par le Premier ministre Narendra Modi.
Pour l'opposition indienne, le chef du FBI local a été suspendu car il avait commencé à enquêter sur l'achat des 36 chasseurs français par l'Inde, il y a trois ans. Ceci aurait embêté le gouvernement.
Depuis des mois, le parti du Congrès accuse en effet le chef du gouvernement d'avoir illégalement favorisé une entreprise privée lors de la conclusion de cet énorme contrat.
Le gouvernement dément ces accusations, mais cela n'empêche pas la controverse. Selon des experts juridiques, le Premier ministre indien n'a pas le droit de suspendre l'un des plus puissants policiers du pays sans consulter l'opposition.
La Cour suprême vient d'intervenir et a ordonné qu'une enquête détermine d'ici deux semaines la légalité de ce renvoi exceptionnel.
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