Avec notre envoyée spéciale à Strasbourg, Anastasia Becchio
Le texte a été approuvé à une large majorité : 571 voix contre 53. Un résultat que l'eurodéputée libérale belge Frédérique Ries, qui avait porté la proposition de directive, a accueilli avec un large sourire. « Ça défigure nos plages, ça tue nos océans, ça tue nos animaux et (...) ça affecte la santé humaine. Alors s'il y a des alternatives, on interdit », a résumé l'élue à l'issue des votes.
Le texte propose l'interdiction pure et simple de six objets du quotidien qui peuvent être fabriqués en matériaux durables plutôt qu'en plastique, tels que les couverts, les pailles, les mélangeurs de cocktails... Leur liste a été établie en analysant les détritus les plus fréquemment retrouvés sur les littoraux européens. Ils représentent à eux seuls 70 % de la pollution marine.
Autres produits visés, les filtres à cigarettes, les emballages de fast-food en polystyrène et les produits « oxoplastiques », supposés biodégradables mais qui, en réalité, se fragmentent en minuscules particules de plastique, tout aussi dangereux pour la santé.
Pour le député socialiste belge Marc Tarabella, toutes ces décisions vont dans le bon sens. « Il s'agit d'éliminer toute cette pollution qui cause évidemment beaucoup de dégâts. J'espère que dans la négociation, le Parlement tiendra cette position forte face au Conseil qui est généralement plus conservateur et peut-être plus soucieux des intérêts des industriels que ceux des consommateurs et de l'environnement », a-t-il déclaré.
Les Etats membres vont donc maintenant devoir se prononcer sur ce texte, qui fera ensuite l'objet de négociations entre le Parlement, le Conseil et la Commission. Les eurodéputés envisagent une entrée en vigueur des nouvelles règles d'ici 2021.