Avec notre correspondant à Stockholm, Frédéric Faux
Difficile de savoir ce qui se dit dans ce procès Jean-Claude Arnault. Le principal accusé garde le silence. Les débats, comme souvent pour les crimes sexuels en Suède, se déroulent à huis clos. La jeune femme qui a amené le Français devant les tribunaux affirme avoir été violée à deux reprises en 2011. La journée de jeudi a été consacrée à l'audition de sept témoins. Certains se trouvaient dans le même appartement où se seraient déroulés les faits. Le psychiatre consulté ensuite par la victime s'est également exprimé.
Ce procès, considéré comme le premier de l'ère « #MeToo », qui a vu la parole des femmes se libérer pour dénoncer leurs agresseurs, fait la une des médias en Suède. Mais son issue reste incertaine. Il n'y pas de preuves matérielles, et sept ans après les faits, les témoignages sont confus, fragiles. Une difficulté soulignée par la défense, mais aussi par l'accusation. Jean-Claude Arnault, surtout, nie toute tentative de viol.
Une innocence que plaidera son avocat, lundi, lors de la dernière journée de ce procès, avant que le jugement ne soit mis en délibéré. Jean-Claude Arnault, étoile déchue du monde culturel suédois, risque six ans de prison.