Avec notre correspondant à Bucarest, Benjamin Ribout
Les Roumains devraient donc être consultés le 7 octobre prochain sur la définition du mariage et se prononcer sur le fait de savoir si oui ou non, il ne se résume qu'à « une union entre un homme et une femme ». Les sénateurs roumains ont en effet adopté, à une large majorité la tenue du référendum, projet soutenu par la puissante Eglise orthodoxe.
Ces derniers mois, plusieurs associations favorables à la modification de la Constitution ont organisé des manifestations pour montrer leur attachement à ce qu'ils estiment être « le modèle familial traditionnel roumain ». A plusieurs reprises, des projections de films abordant le thème de l'homosexualité ont par ailleurs été interrompues dans la capitale.
Pourtant, la législation roumaine actuelle interdit déjà les mariages gays. Une interdiction explicite dans la Constitution représenterait donc un nouveau camouflet pour la communauté LGBT, déjà largement discriminée. La Roumanie n'a seulement dépénalisé l'homosexualité qu'il y a une quinzaine d'années.