Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
Sarah et Yusra Mardini s'étaient fait connaître du grand public en 2015. Pendant trois heures et à la force de leurs bras, elles avaient remorqué leur embarcation en difficulté au large de l'île de Lesbos, sauvant la vie à 18 personnes. C'est sur cette même île que Sarah Mardini s'est fait arrêter il y a une semaine.
Cette réfugiée syrienne réside habituellement en Allemagne mais se trouvait sur place pour travailler comme bénévole pour l'organisation non-gouvernementale grecque Emergency response centre international (ERCI), tout comme un autre bénévole germano-irlandais, Sean Binder. Cette ONG avait notamment coopéré l'année dernière avec le gouvernement, en installant un centre de santé à Moria, là où se trouve le centre d'enregistrement pour migrants et réfugiés.
Selon l'avocat des deux jeunes, les preuves apportées par la police ne correspondent pas aux accusations qu'il juge très graves. Il estime notamment que certains crimes dont ils sont accusés ont été commis à des moments où ils n'étaient pas sur place. L'affaire rappelle celle des membres des ONG danoise et espagnole qui avaient été accusés de faits similaires et qui ont été acquittés en début d'année.