Face à la perte d'influence de l'Eglise sur la société irlandaise ces dernières années et aux scandales qui ont éclaboussé l'Eglise catholique dans de nombreux pays, y compris en Irlande, le pape a dû trouver les bons mots pour soulager la douleur des victimes et reconnaître la responsabilité de l'Eglise.
« L'échec des autorités ecclésiastiques - évêques, supérieurs religieux, prêtres et autres - pour affronter de manière adéquate ces crimes ignobles, a justement suscité l'indignation et reste une cause de souffrance et de honte pour la communauté catholique. Moi-même, je partage ces sentiments », a déclaré François.
Le pape François a aussi promis de rencontrer des victimes irlandaises durant son court voyage de 36 heures. Lors d'un discours au château de Dublin, aux côtés du souverain pontife, le Premier ministre irlandais Leo Varadkar est allé plus loin en demandant que les paroles soient suivies par des actes.
« Les blessures sont encore ouvertes et il y a beaucoup à faire pour que les victimes et les survivants obtiennent justice, vérité et guérison. Saint-Père, je vous demande d'utiliser votre position et votre influence pour que cela se fasse, ici, en Irlande et dans le monde entier », a lancé le Premier ministre.
Depuis 2002, plus de 14 500 personnes se sont déclarées victimes d'abus sexuels commis par des prêtres en Irlande. La hiérarchie de l'Eglise irlandaise est accusée d'avoir couvert des centaines de prêtres soupçonnés d'abus sexuels sur des milliers d'enfants pendant plusieurs décennies.
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