Avec notre correspondant à Madrid, Pierre Chaperon
Les visites touristiques à la Valle de Los Caidos se sont multipliées ses derniers temps. Là, au pied d'une imposante croix repose Franco, depuis 1975, au sein d'une basilique austère. L'exhumation est proche. Miguel Angel ne la souhaite pas. Il espère que ce n'est pas la dernière fois qu'il viendra ici.
« J'espère que nous pourrons continuer à venir encore beaucoup d'années. Je suppose que c'est important pour des personnes qui veulent déformer l'histoire, et la réalité c'est ce qu'il s'est passé. Ce que je veux dire c'est que l'Espagne n'a jamais été aussi forte qu'à cette période. »
Réconcilier le pays
L'objectif pour le gouvernement est de réconcilier l'Espagne. Une réconciliation à laquelle ne croit pas Emilio Silva, le président de l'Association pour la récupération de la mémoire historique. Néanmoins, il salue le geste.
« Ça ne va pas changer la vie des espagnols. Mais il y a une chose symboliquement importante. C'est que la démocratie espagnole va donner un ordre au dictateur et va lui dire de partir de là. »
Un symbole qui a fait ressurgir des débats passionnés, preuve s'il en est que l'Espagne n'a pas encore réellement tourné la page d'une partie récente de son histoire.