Un homme en jean et veste noire sorti du véhicule gris métallisé, menotté par des policiers lourdement armés, voilà ce qu’on voit sur les rares images de l’arrestation du suspect, seul occupant du véhicule où aucune arme n’a été retrouvée. Le conducteur détenu par la police ne coopère pas, a déclaré le chef de l’anti-terrorisme à la presse.
La priorité de la police est de chercher à établir son identité et son mobile, mais l’affaire est bien traitée comme un incident terroriste, selon un témoin interrogé par la BBC.
L’homme, âgé d’une vingtaine d’années, conduisait très vite, près de 80 km/h, le double de la vitesse autorisée aux abords du Parlement, de quoi plaider pour un choc délibéré.
Toujours selon la BBC, le conducteur vient de la région de Birmingham dans le centre de l'Angleterre. Il n'était pas suivi par les services britanniques du contre-terrorisme mais il était connu des services de police. Les médias anglais avaient affirmé mardi après-midi que cet homme venait de la région des Midlands dans le centre de l’Angleterre.
Et c'est justement dans cette région que les enquêteurs perquisitionnaient hier soir trois propriétés à Nottingham et Birmingham. L'un des appartements fouillés à Birmingham se trouve juste au-dessus d'un café internet. Le propriétaire de l'endroit contacté par la télévision anglaise affirme qu'il s'agit du domicile du suspect, et il explique qu'il ne l'avait pas vu depuis un certain temps avant qu'il ne vienne utiliser l'un de ses ordinateurs avant-hier, rapporte notre correspondante à Londres Sophie Miller. Dans la ville de Nottingham, la présence policière a été renforcée pour rassurer les habitants, ont précisé les autorités. Le véhicule du suspect a voyagé de Birmingham à Londres dans la nuit de lundi.
Si le mobile terroriste se confirme, il s'agira de la deuxième attaque visant le Parlement, la sixième sur le sol britannique en un peu moins de 18 mois.