Avec notre correspondante à Athènes,Charlotte Stievenard
Ce qu’Alexis Tsipras entend par assumer la « responsabilité politique » de ce drame, ce ne sont pas des démissions au sein du gouvernement. Le Premier ministre grec a déclaré qu’il comptait plutôt s’attaquer au problème des constructions illégales, comme c’était le cas à Mati, une station balnéaire construite sur une zone forestière, un phénomène courant en Grèce : « Nous allons casser des œufs s’il le faut. Nous ferons fonctionner les bulldozers, conflits ou pas. »
Il a annoncé l’établissement prochain d’un plan national pour régler ce problème. Concernant l’origine du feu, il a confirmé que les autorités judiciaires sont sur la piste d’un incendie criminel. « Nous ne savons pas qui se cache derrière ça, nous ne savons pas quel est leur but et nous n’allons pas entrer dans une chasse aux sorcières. »
Alors qu’à Mati de nombreux habitants étaient en colère contre la gestion de l’incendie par les autorités, le Premier ministre a appelé les Grecs à ne pas mettre en cause le travail héroïque, selon lui, des pompiers, de la police et des gardes côtes. Il a affirmé vouloir réformer le mécanisme de protection civile.