Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
Deux ans après le référendum sur le Brexit et seulement neuf mois avant la sortie officielle du Royaume-Uni de l'Union européenne, la question douanière, n'est toujours pas réglée, comme beaucoup d'autres questions. Theresa May se doit donc de trouver une solution au plus vite qui fera l'unanimité au sein du cabinet.
Après l'échec cuisant des deux premières alternatives avancées par Downing Street et rejetées par Bruxelles, Theresa May devrait présenter une troisième option : une sorte d'accord douanier facilité entre l'UE et le Royaume-Uni, qui règlerait au passage le problème de la frontière entre l'Irlande du Nord et la République d'Irlande.
D'après la presse britannique, le Royaume-Uni envisagerait de récolter les tarifs douaniers à la frontière grâce à un système automatisé en fonction de la destination finale des marchandises et de reverser les tarifs européens à Bruxelles pour les marchandises en transit.
Reste à savoir si cette troisième option, considérée comme une solution miracle par Theresa May, réussira à convaincre les ministres du cabinet pour éviter une énième querelle interne chez les conservateurs. Mais surtout réussira-t-elle à convaincre Michel Barnier ? Car le négociateur en chef du Brexit du côté européen commence sérieusement à perdre patience.