Avec notre correspondante à Vienne, Isaure Hiace
Après deux jours en Suisse, le président iranien Hassan Rohani fait étape en Autriche, le pays qui assure la présidence tournante de l’Union européenne. Depuis le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien, la République islamique cherche à avoir des garanties de la part des autres signataires, notamment des Européens.
Téhéran l’a répété : le pays ne se maintiendra pas dans cet accord si ses intérêts ne sont pas assurés. Aux premiers rangs desquels les intérêts économiques, puisque de nombreuses entreprises étrangères, dont certaines autrichiennes, craignent d’être frappées par des sanctions américaines si elles continuent de commercer avec Téhéran.
Cette visite sera donc l’occasion de rassurer l’Iran et de renforcer la coopération économique entre les deux pays. Hassan Rohani se rendra d’ailleurs à la Chambre de commerce autrichienne en fin d’après-midi. Mais avant cela, il rencontrera le président et le chancelier autrichien Sebastian Kurz. Ce dernier a prévenu qu’il serait question de l’accord mais aussi des droits de l’homme et du rôle régional de l’Iran, notamment vis-à-vis d’Israël où s’est rendu le chancelier il y a moins d’un mois.
Sera sans doute évoqué aussi le cas du diplomate iranien basé en Autriche et arrêté en Allemagne, soupçonné d’être impliqué dans un projet d'attentat déjoué contre un rassemblement de l'opposition iranienne qui se tenait ce samedi, près de Paris. Hier, Vienne a demandé à l’Iran de lever son immunité diplomatique.