Avec notre correspondante à Londres, Marina Daras
Après des semaines de débats entre Philip Hammond, le ministre des Finances, et Jeremy Hunt, celui de la Santé, Theresa May a finalement tranché. Elle a annoncé un plan de financement sur le moyen terme qui doit permettre au NHS de recevoir l'équivalent de 23 milliards d'euros supplémentaires annuels jusqu'en 2023. Cela représente une augmentation de 3,4 % de son budget annuel et devrait soulager le NHS, qui fonctionne à flux tendu depuis des années.
Car l'institution, qui fête ses 70 ans cette année, fait face à une crise chaque année de plus en plus sérieuse, confrontée au vieillissement de la population, à la croissance démographique et aux politiques d'austérité. Au point d'être menacé de disparition.
Reste à savoir d'où viendra l'argent promis par Theresa May. D'après la Première ministre britannique, ce plan sera financé en partie par un « dividende tiré du Brexit » disponible une fois que le Royaume-Uni cessera de contribuer au budget de l'Union européenne comme cela avait été promis durant la campagne du référendum. Il devrait également y avoir une hausse des impôts.
Mais les Travaillistes n'y croient pas du tout et dénoncent des promesses impossibles à réaliser. Le NHS, une institution chère aux Britanniques, représente donc un enjeu politique et électoral crucial pour Theresa May, qui va bientôt entamer sa troisième année de mandat.