Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Ils ont déployé sur le sol un immense portrait en noir et blanc d’Oleg Sentsov. Ces militants se disent chaque jour plus inquiets sur l’état de santé du réalisateur ukrainien.
« Nous sommes tous ici pour aider Oleg Sentsov et lui apporter notre soutien. Nous voulons montrer au monde qu’il n’est pas possible au XXIe siècle d'avoir encore des prisonniers politiques », dit une manifestante.
A quatre jours du match d’ouverture de la Coupe du monde, plusieurs ONG souhaitent attirer l’attention de la communauté internationale sur la situation des prisonniers politiques en Russie. Pour Dmitri Goudkov, ancien député, figure de l’opposition, il faut également profiter de l’évènement pour mettre la pression sur les autorités russes et sur Vladimir Poutine.
« Cela fait 28 jours qu’Oleg Sentsov a débuté sa grève de la faim. S’il décède, ce qui est possible, cela pourrait être un gros problème pour le gouvernement et pour la Coupe du monde. Donc j’espère que la compétition aura un impact sur la situation et que nos dirigeants décideront de libérer les prisonniers politiques ou de les échanger contre des prisonniers russes en Ukraine. »
Un échange de prisonniers est-il envisageable entre Kiev et Moscou ? Après l’avoir écarté la semaine dernière, Vladimir Poutine a laissé entendre que des discussions étaient en cours avec les autorités ukrainiennes.