En se rendant au Forum économique de Saint-Pétersbourg, le président français Emmanuel Macron envoie un message très clair : la France veut continuer à faire des affaires en Russie malgré les tensions diplomatiques de ces dernières années.
Le chef d'Etat a d’ailleurs rappelé que la France était restée l’un des principaux partenaires commerciaux de la Russie malgré les sanctions adoptées après l’annexion de la Crimée. « La source de satisfaction, c’est qu’à travers le temps et durant toute cette période particulièrement difficile, les partenaires français sont restés là. Si je regarde les dix dernières années, il n’y a pas un partenaire étranger qui a été aussi résilient. Il n’y en pas, même quand ça a été dur, les entrepreneurs sont restés investis en Russie et ont contribué à l’économie russe, à l’emploi russe. »
Le président appelle les entreprises françaises à investir davantage en Russie, où la France peut « faire mieux », notamment dans l'agroalimentaire, le spatial ou le numérique.« Nous sommes très actifs en termes d’investissement direct et de flux, mais nous ne sommes plus premiers. Donc ce n’est jamais une bonne chose d’être le premier dans les temps difficiles, et de ne plus l’être quand les choses vont mieux. Nous pouvons nous faire confiance parce que nous nous sommes fait confiance dans les temps difficiles, mais nous ne devons pas nous satisfaire de la situation présente. Nous devons et pouvons faire beaucoup mieux, en termes d’emplois, en termes d’investissements dans la période. »
Reprise économique russe
Côté russe, on se félicite bien évidemment de la présence d’Emmanuel Macron à ce forum. C’est le signe que la Russie est considérée comme un partenaire normal en tous cas sur le plan économique, peut-on lire dans la presse russe.
Vladimir Poutine ne peut que se réjouir en tous cas de la visite d’un dirigeant européen de premier plan à ce forum. L’économie russe sort difficilement de plusieurs années de stagnation économique. Elle a besoin des investissements étrangers pour sortir de l’ornière.
Le Kremlin s’inquiète désormais des conséquences des dernières sanctions américaines qui pourrait menacer cette fragile reprise, rapportenotre envoyé spécial à Saint-Pétersbourg, Daniel Vallot.