Polémique sur l'achat de sa maison: le leader de Podemos met son mandat en jeu

Fallait-il acheter cette maison dans la banlieue de Madrid ? Pablo Iglesias, le secrétaire général de Podemos, formation de gauche radicale et troisième formation politique en Espagne, est en difficulté après les critiques de certains membres du parti sur son train de vie. Plusieurs cadres de Podemos estiment que l'achat de cette villa n'est pas compatible avec le code d'éthique de Podemos. Ce code représente, selon leurs détracteurs, un engagement à vivre comme les gens ordinaires pour pouvoir les représenter au sein des institutions. Devant la polémique, Pablo Iglesias, secrétaire général du parti, et Irene Montero, sa compagne et porte-parole parlementaire, provoquent un référendum interne afin de s'assurer que les militants leur font toujours confiance.

Quitte ou double. Pablo Iglesias et sa compagne remettent leur mandat entre les mains des adhérents. S'ils nous ordonnent de démissionner, nous démissionnerons, promet le patron de Podemos. Les deux dirigeants, surpris par la polémique, reconnaissent qu'un débat s'est ouvert sur leur crédibilité et leur honnêteté.

« Nous considérons que nous sommes cohérents et responsables, se défend Irene Montero, par notre manière de vivre, par le travail que nous réalisons, et grâce au code d'éthique de Podemos. Mais si quelqu'un croit que nous avons quelque chose à nous reprocher, que nous ne sommes plus crédibles, responsables, honnêtes, ce n'est pas à nous d'en juger, mais aux membres de Podemos, aux adhérents et aux adhérentes, à ceux qui nous ont confié nos responsabilités, c'est à eux d'en décider. »

Le scrutin doit se tenir la semaine prochaine et lundi 21 mai des précisions seront apportées sur l'organisation du référendum lors d'une conférence de presse.

En attendant, Pablo Iglesias et Irene Montero dénoncent l'attitude de la presse people et des paparazzis qui ont, disent-ils, franchi les limites de l'intimité. Impossible de promener leur chien ou d'aller chez le médecin sans être mitraillés par les photographes. Exactement ce que le couple voulait éviter en achetant cette maison (270 m² et 600 000 € achetée avec un crédit sur trente ans) en banlieue, à quelque 40 km du centre de la capitale.

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