Avec notre envoyée spéciale à Sofia, Juliette Gheerbrant
Avant même de trouver des réponses concrètes aux pressions américaines, le défi pour les dirigeants européens est d’afficher leur unité. Un facteur indispensable comme l’a résumé le président du conseil Donald Tusk : « Ce qu’il nous faut c’est davantage d’unité politique et de détermination. Soit nous serons ensemble soit nous ne serons pas. »
Sur la question iranienne, les moyens existent, mais ils sont limités, a reconnu pour sa part le président de la Commission Jean-Claude Juncker. L’enjeu est de protéger les entreprises européennes qui commercent avec Téhéran des sanctions que pourrait leur infliger Washington.
Concernant les relations commerciales, l’objectif est d’obtenir l’exemption permanente des droits de douane que les Etats-Unis veulent imposer aux exportations européennes d’acier et d’aluminium. Washington conditionne cette exemption à une plus grande ouverture du marché européen. Et sur les modalités de cette ouverture, les 28 n’ont pas tous le même avis.
Mais Donald Tusk espère bien resserrer les rangs. L’attitude de Donald Trump, qu’il juge « capricieuse », a même un mérite selon lui : « L’Europe doit être reconnaissante envers Donald Trump. Grâce à lui nous ne nous faisons plus d’illusions. Il nous a permis de réaliser que, quand on a besoin d'un coup de main, il faut compter sur soi-même. »
Et l'Europe doit se tenir la tête haute, que ce soit face à ses ennemis, ou à ses amis: pour le président du Conseil européen c'est tout l'objet de ce sommet.