L’Italie en panne politique en l’absence d’une majorité de gouvernement

Deux mois après les élections législatives, les partis italiens ne se sont toujours pas entendus sur une coalition pour gouverner le pays. Après plusieurs semaines de négociations restées vaines, le président de la République Sergio Matarella annonce son intention de nommer un gouvernement neutre. Au risque, sinon, de devoir renvoyer les Italiens aux urnes.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Tréca,

Tout le monde a négocié : la droite avec la gauche, la gauche avec le parti antisystème Mouvement 5 étoiles, le parti des cinq étoiles avec l’extrême droite. Ils se sont fait des sourires et des grimaces, ont annoncé le chaud puis le froid. Les tractations durent depuis deux mois, en vain.

Chargé de désigner le prochain premier ministre, le président de la République les a tous écoutés et livre son verdict : en Italie il n’y a pas aujourd’hui de gouvernement politique possible puisqu’il n’y a pas de majorité possible.

Le président tente d'éviter de nouvelles élections

Sergio Matarella propose en conséquence aux partis d’accepter un gouvernement d’experts, apolitique et à durée de vie limitée. Pour sortir le pays de l’impasse et surtout voter le budget 2019. Sinon, dit-il, il faudra procéder à de nouvelles élections. Avec le risque de retomber sur le même résultat ingérable.

Tant mieux ! ont aussitôt répondu les leaders des deux partis les mieux placés au dernier scrutin : les 5 Etoiles et la Ligue. Ils sont tous deux, désormais, favorables à une nouvelle tournée électorale. Une date est même avancée : le 8 juillet. Certes, l’Italie a l’expérience des crises institutionnelles, mais ce serait là la première fois qu’une législature s’achève avant même d’avoir commencé.

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