De notre correspondant à Jérusalem, Guilhem Delteil
Le Premier ministre israélien veut obtenir la fin de l'accord de Vienne entre l'Iran et le groupe des 5+1. Et il entend désormais convaincre les signataires de ce texte du danger que ses services ont, selon lui, révélé.
Lors de son allocution télévisée, Benyamin Netanyahu avait assuré qu'il était prêt à partager ces documents avec ses partenaires internationaux. Les Etats-Unis en avaient déjà eu connaissance et pouvaient se porter garant de leur authenticité, affirmait-il. Mais il veut désormais convaincre les autres signataires de l'accord nucléaire iranien que Téhéran a menti et ment toujours.
Lundi 30 avril, avant et après son intervention, le Premier ministre israélien a multiplié les échanges téléphoniques. Il s'est entretenu avec les présidents français et russe ainsi qu'avec la chancelière allemande. Avec Emmanuel Macron et Angela Merkel, il est convenu d'envoyer des équipes à Paris et Berlin.
Ces experts israéliens viendront partager ce que le Premier ministre présente comme des preuves de la volonté de l'Iran de se doter d'armes nucléaires. Et c'est lui-même qui présentera ces éléments à Vladimir Poutine ; les deux hommes ont décidé de se rencontrer « dans un futur proche ».
Benyamin Netanyahu entend désormais poursuivre ses efforts diplomatiques avec les dirigeants chinois et britannique. Le Premier ministre se sera alors entretenu avec les représentants des six pays qui ont mené les négociations avec l'Iran. Mais c'est bien avant tout sur le président américain qu'il compte pour annuler ce qu'il qualifie de « terrible accord qui n'aurait jamais dû être signé ».