Avec notre correspondant à Moscou, Etienne Bouche
Les ministres des Affaires étrangères de la Russie, de la Turquie et de l'Iran ont adopté une déclaration commune à l’issue des discussions menées ce samedi 28 avril à Moscou. L’objectif affiché est de rétablir la paix en Syrie en veillant à l’intégralité territoriale du pays.
Le Russe Sergueï Lavrov, le Turc Mevlüt Cavusoglu et l’Iranien Mohammad Javad Zarif ont souligné l’importance du processus d’Astana, le format diplomatique réunissant ces trois puissances devenues incontournables dans le conflit syrien.
Moscou, Ankara et Téhéran ont néanmoins des intérêts divergents. La question de l’avenir de Bachar el-Assad ne fait pas consensus et constitue de fait un obstacle au règlement du conflit.
Divergences
Les frappes menées par Washington, Paris et Londres ont révélé des positions contradictoires. A la différence de la Russie et de l’Iran, la Turquie a approuvé l’initiative occidentale qui entendait répondre à l’attaque chimique présumée attribuée au pouvoir syrien.
A ce sujet, les trois pays ont exprimé une position consensuelle en condamnant l’usage d’armes chimiques et en rappelant le rôle primordial de l’Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).