La transparence du Vatican s'améliore selon son autorité financière

Dans son dernier rapport publié ce vendredi 27 avril, l'Autorité d'information financière (AIF) du plus petit Etat du monde révèle une forte baisse des transactions suspectes et montre une plus grande vigilance envers les délits financiers.

Avec notre correspondant au Vatican, Eric Senanque

La vigilance financière est désormais devenue une norme au Vatican. Dans son rapport qui couvre l'année 2017, l'AIF révèle que le nombre de signalements de transactions suspectes qu'elle a reçus est en nette baisse : de 544 en 2015, ils sont passés à seulement 150 l'an dernier. « La qualité des signalements a augmenté, manifestant une prise de conscience croissante et un renforcement des contrôles », se félicite Tommaso Di Ruzza, le directeur du gendarme financier du Vatican.

Comme exemple de cette rigueur nouvelle, l'AIF cite le cas de cette personne étrangère au Vatican mais y possédant un compte auprès du IOR, la banque du petit Etat. Après avoir retiré des sommes importantes pour les mettre dans trois coffres et les transférer dans son pays sans déclaration, son compte a été gelé et le procureur du Vatican enquête sur un cas de probable blanchiment.

Fort de ces progrès en matière de transparence, l'AIF accroit désormais son contrôle sur les donations faites à l'Eglise via des ONG et des fondations ayant leur siège financier au Vatican. Selon ses dirigeants, il en va de la « crédibilité » de l'Eglise catholique vis-à-vis de ses donateurs.

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