Avec notre envoyée spéciale à Budapest, Anissa El Jabri
Budapest est à contre-courant du pays dans la douceur d’un printemps ensoleillé, mais ce n’est pas vraiment une consolation pour les électeurs de la capitale : « 8 ans d’Orban, je me demande ce qu’il faudrait pour que ça change, s’indigne un jeune. Je ne vois même pas comment dans 4 ans on pourra le dégager. C’est terrible avec mes amis, on se demande dans quel pays on devrait aller. »
Colère ou fatalisme, et le sentiment que rien ne peut plus arrêter le parti au pouvoir : « Une participation à près de 70%, cela donne une légitimité forte au Fidesz, opine un autre habitant. Est-ce que l’Europe peut faire quelque chose ? Je ne crois pas parce qu’à chaque fois qu’elle l’a envisagé, le gouvernement a persisté. »
Dès ce matin, le gouvernement a annoncé que la loi dite « Stop Soros » sera une des premières votées au Parlement, une loi anti-ONG du nom du milliardaire américano-hongrois érigé en ennemi public numéro un par le pouvoir. Selon cette loi, le ministère de l’Intérieur pourra notamment alors recourir aux services secrets pour surveiller la société civile.