Le ton est mesuré. Alexis Tsipras appelle la Turquie à « faire preuve de bonne volonté » et à accélérer les procédures judiciaires pour autoriser le retour en Grèce des deux militaires emprisonnés depuis un mois. Selon Athènes, ils étaient entrés par erreur sur le territoire turc en patrouillant à la frontière en raison de mauvaises conditions météo. Ankara, elle, les accuse « d'espionnage ».
Leur détention est « injuste », affirme le Premier ministre grec à l'occasion d'un Conseil des ministres. Il rappelle que de précédents incidents similaires avaient été résolus à l'amiable. Mais Alexis Tsipras refuse toujours de lier leur sort à ceux des huit militaires turcs ayant fui leur pays après le putsch manqué de juillet 2016 et dont Recep Tayyip Erdogan réclame l'extradition. La justice grecque a rejeté cette demande, rappelle le chef du gouvernement grec, soulignant que son pays est un « Etat de droit » où les responsables politiques n'interviennent pas dans les décisions de justice.
Au passage, Alexis Tsipras appelle la Turquie à mettre fin à « l'escalade rhétorique ». « Quand on a des problèmes à l'intérieur, le pire est de s'en prendre à ses voisins ».