avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Le parquet du Land de Schleswig-Holstein, région où Carles Puigdemont a été arrêté le 25 mars dernier, a jugé recevable la demande d’extradition des autorités espagnoles contre l’ancien président catalan.
Les juges allemands estiment les motifs indiqués dans le mandat d’arrêt européen contre Carles Puigdemont sont recevables en droit allemand. Estimant qu’une fuite de l’intéressé n’est pas exclue, le parquet demande de le maintenir en prison jusqu’à la fin de la procédure.
C’est la Haute cour régionale du Schleswig-Holstein qui doit trancher sur l’extradition proprement dite. Elle dispose pour cela d’un délai de 60 jours. Il lui faudra pour décider si les accusations formulées par la justice espagnole sont également susceptibles d’être poursuivies en Allemagne.
Hors la «rébellion» reprochée en Espagne à Carles Puigdemont ne figure pas en tant que tel dans le droit allemand où l’on parle de «haute trahison». Les avocats du leader catalan mettent cet argument en avant pour obtenir un refus d’une extradition de Puigdemont ou tout au moins la suppression de l’accusation de rébellion que la justice espagnole devrait respecter.